Sidené eugaine - Dimanche

Such a beautiful day

(sur un air de Stereo Heart de Gym Class Heroes)

J'ouvre les yeux et la clarté du jour me heurte de plein fouet. Premier réflexe : je regarde mon portable. Onze heures - la famille n'est pas là, elle est partie à la plage aux alentours de sept heures, comme chaque dimanche. Je suis toute seule dans la maison et je peux émerger tranquillement, ce que j'apprécie grandement lorsque je ne travaille pas. Je baille, je m'étire, je me frotte le visage et je soupire. La soirée d'hier m'a vraiment crevée... Je jette un coup d'oeil par la fenêtre et que vois-je ? Du soleil ? Wouaaaaah, voilà qui change tout ! Je ne suis plus du tout fatiguée : ça fait une semaine qu'il pleut alors maintenant qu'il fait beau, je compte bien en profiter. Je pose un pied par terre, prête à démarrer la journée avec entrain, mais AÏE ça fait mal. Je regarde de plus près et comprends en voyant l'énorme ampoule que j'ai sous le talon. Bon, ça craint du boudin. Il va falloir que je trouve une solution si je veux pouvoir marcher aujourd'hui. Je boite jusqu'à la salle de bains et stoppe net en voyant l'état du sol. Euuuuh... Puis-je savoir pourquoi il y a des paillettes partout ? C'est une catastrophe, il y en a même jusque sur la cuvette des toilettes. Je suis prête à accuser Lucy et Emma d'avoir joué dans ma salle de bains quand ça me revient en tête : c'est moi qui avais des paillettes sur le décolleté, ainsi que sous mon T-shirt et même dans le pantalon, juste après la parade de Mardi Gras. J'ai dû en mettre partout en me déshabillant hier soir... C'est la poisse : il y en a vraiment beaucoup et ça colle aux pieds ! Tant pis, je ferai le ménage un autre jour. Après tout, je suis en week-end !

Allez, pas le temps de rêvasser : je me passe un bon coup d'eau sur la figure, me brosse les dents avec énergie et me prépare pour retourner à la City. Short en jean, bustier noir, tongs et lunettes de soleil, je suis prête à rejouer les touristes - sans oublier le gros pansement spécial ampoule collé sous le pied gauche. C'est d'ailleurs ce que je fais avec merveille (la touriste, si vous avez bien suivi) en traversant le Harbour Bridge à pieds. Incontournable ! La vue est incroyable.

(petite note : comme je fais vraiment beaucoup de photos et que je ne peux pas toutes les mettre dans un article, je fais des albums par thème. Donc c'est comme pour le Sydney Aquarium : si vous en voulez plus, regardez dans la colonne de gauche)

 

 

Une fois le Harbour Bridge traversé - je n'imagine même pas la taille de mon ampoule à présent -, je prends la direction de The Rocks. Je sais : j'y suis déjà allée le week-end dernier. Mais il fait si beau et ça m'avait tellement plu que je décide d'y retourner ! Le marché est magnifique. Déambuler parmi les stands sur un fond de musique jazz, c'est vraiment le pied. J'achète un verre de limonade fraîche et me balade dans les allées en sirotant ma boisson. Je m'arrête pour goûter un morceau de chocolat au piment et me dis que tiens, ça ne pique pas ! Un peu plus loin, un stand propose de la Bièraubeurre comme dans Harry Potter. Grosse pensée pour mon Kyky d'amour. Il y a également des décorations de Noël avec des koalas tout mignons à accrocher au sapin... Mais euuuuh c'est pas un peu tard (ou tôt, au choix) pour ça ? Et alors que je reprends mon petit tour en pouffant devant des décapsuleurs en forme de couilles de kangourous - si si, ça existe. C'est de très mauvais goût, mais ça existe -, je sens ma bouche qui commence à s'alarmer. Oh bah mince. En fait, si : le chocolat au piment, ça pique un peu quand même.

(au cas où on ne soit pas sûrs d'y être)

(The Rocks' Market)

(le stand de limonade à l'ancienne)

(le fameux saucisson à la pâte de fruit et aux noix. J'en ai repris un morceau, quel délice !)

Le temps me donne envie de me baigner. Mais Bondi Beach est un peu loin et je n'ai pas pris mon maillot de bains. Alors je rejoins Circular Quay et j'admire le bleu de la mer. J'ai du vent dans les cheveux, mes lunettes de soleil sur le nez et je suis zen... C'est magique ! Je ne sais pas si c'est le fait d'être à l'étranger ou juste parce que je viens d'arriver, mais je me sens incroyablement bien, presque comme chez moi. J'aime cet endroit, vraiment. Je crois que je peux le dire : je suis tombée amoureuse de Sydney.

Je flâne autour de l'Opera House, puis je choisis une rue à remonter au pif : Macquarie Street. J'ai le nez pour trouver les endroits qui ne me correspondent pas du tout (ou alors seulement dans mes rêves) : c'est la rue des hôtels de riches et des habitations de luxe - et inversement. Rien qu'en voyant la taille des halls d'entrée, on imagine bien celle des appartements. Je suis sur le point de prendre une photo lorsqu'une grande blonde en legging rose avec un chihuahua dans les bras arrive à ma hauteur. Elle me regarde fixement à travers ses grosses lunettes de mouches et j'ai envie de lui demander où est le problème. Oui, je suis luisante de sueur, j'ai sans doute le visage tout rouge et je boite. Oui, je suis en train de prendre une photo parce que je n'ai pas l'habitude de voir des bâtiments pareils et non, je n'ai pas de chihuahua... Et alors ?

(je n'y peux rien : ça me fait marrer)

Bon les gars... ça fait maintenant une heure que je tourne dans Sydney. Depuis que j'ai croisé la pouffe blonde et son pitbull, je fais n'importe quoi. Je prends des rues au hasard, je me dis que je vais forcément arriver quelque part et... je suis perdue ! Les rues sont vides, il y a des gros bâtiments et des immeubles de luxe mais nobody à l'horizon. Il fait chaud comme pas possible, j'ai les joues en feu et des gouttes de sueur qui me coule le long du dos. Mon appareil photo est lourd et mes tongs me brûlent entre les doigts de pieds. J'ai mal à mon talon gauche - putain de chiotte d'ampoule de merde, tu ne veux pas disparaître deux secondes ? -, j'ai soif et bref : j'en ai marre. Voilà, c'est dit. J'en ai marre ! Je marche et je ronchonne. Je marche et je rumine. Je marche et je soupire en imitant le bruit d'un cheval. Si j'avais été avec mes parents et si j'avais eu quatre ans, j'aurais demandé : c'est quand qu'on arriiiive ? Mais je suis toute seule et j'ai vingt-et-un ans, alors ça le fait moins. 

Et soudain, le miracle. Une apparition, un coin de paradis, une oasis en plein désert : un magasin de cupcakes ! Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiis, je suis sauvée ! Pour ma défense, je dirais que j'ai petit-déjeuné il y a quatre heures et que je n'ai même pas mangé à midi. Alors je mérite bien un cupcake, n'est-ce pas ? Et puis sérieusement, qui peut résister à un truc pareil :

Je suis comme Astérix qui a bu de la potion magique : je me sens invincible, prête à combattre une armée de romains (enfin d'australiens). Ca tombe bien parce que je viens de retrouver mon chemin ! Georges Street n'est plus qu'à quelques pas et je vais pouvoir faire les boutiques. Allez zou, je boitille vers un magasin de souvenirs. Des cartes postales, une nouvelle paire de lunettes de soleil, un koala rose en peluche, deux shorts avec le drapeau australien dessus et le nouveau Famous de la semaine (Lady Gaga est enceinte ? Et bah dis donc...). Un peu plus tard, je retrouverai Julia - une allemande de 22 ans qui parle anglais comme une vraie australienne - et nous ferons un petit tour à Town Hall.

Le temps s'est un peu couvert, je suis dans le train pour rentrer à la maison et je regarde par la fenêtre. Lindfield n'est plus qu'à quelques arrêts et soudain, il se met à pleuvoir des trombes d'eau. Mais c'est quoi, ça ? Il faisait beau il y a encore deux heures... C'est une blague ? Je suis en mini-short et bustier, moi ! Et je n'ai pas de parapluie ! Génial... En descendant du train, je cache mon sac à mains sous mon T-shirt et me mets à courir. FLOC ! Je perds une tong et glisse dans l'autre. Et merde. Autant les retirer et courir pieds nus. Imaginez-moi juste deux secondes : en train de trottiner le long de la route, les yeux plissés à cause de la pluie, la frange collée au front, mes tongs dans la main et l'autre qui maintient mon sac à mains sous mon T-shirt en me donnant des allures de femme enceinte... Du bonheur à l'état pur. Love Australia.

Comments

[KYLE NATH CHRIS]

Salut MELISSA !

Tu nous fais rêver avec tes cup cakes ... j'en ai même descendu les chocs de MR Ristretto achetés par Maman et Papa. KYLE

On vient de passer un super moment à lire et parcourir ton blog : sympa, pour un dimanche soir, ça fait vraiement du bien !!! Tu nous dépayses grave et nous donnes envie de venir te voir.

Voilà, c'était notre 1ère visite (on avait égaré ton mail avec adresse de ton blog et on l'a retrouvé ce soir !!). On a bien reçu ta carte postale : GRAND MERCI !! C'est maintenant l'heure d'aller au lit pour Mr KYLE.

Contents de voir que tu te plais tant en Australie.

Nous t'embrassons

KYLE, NATH et CHRISTOPHE

[mémé]

c'est chouette j'ai pas besoin de prendre l'avion pour voyager ! bisous

[Mère Poule]

Olala, quelle promotion tu fais pour Sydney !! Tout me donne envie, le stand de limonade, la "saucisson australien", les cupcakes, j'en ai l'eau à la bouche rien qu'à voir les photos ...oh zut je bave !!! lol et ces photos magnifiques de Sydney ...je veux venir me promener avec toi ...moi aussi je veux me perdre ...on ira à Bondi Beach ce week-end ...allez dis oui ...stp !!

pffff, vous êtes pas marrants ...il semblerait que j'ai des cartons à faire, voilà moi je vais vivre mes journées dans un garage froid et sombre pendant que toi tu t'éclates non pas au Sénégal ( c'est une chanson ...inculte !!) mais à Sydney.

Continue de nous faire rêver ma loute, en tous cas, ça donne envie d'y aller.

Bisous bisous, mum qui tm

[la mogette]

coucou ma chérie, contente de voir que tu t'éclates bien et que tu te sens comme chez toi,(mais pas trop non plus, car tu dois revenir en picardie après, manquerais plus que tu veuille rester là bas).

J'ai bien rigolé en t'imaginant dégoulinante sous la pluie, mais qu'est ce que t'as contre les femmes enceintes ^^. On est magnifiques avec nos gros bidons ronds comme des ballons.

J'espère que t'as fait le ménage dans ta chambre pour enlever tous tes accessoires de drag queen, lol.



Gros bisous de nous 3 et demi.