Bilan des quatre premières semaines

Des'Ree You Gotta Be

Nous sommes mercredi 21 Mars et ça fait exactement quatre semaines que je suis arrivée au 24 Polding Road, Lindfield 2070, New South Wales. Voilà, ça y est... Mon premier mois en Australie est écoulé : que le temps passe vite ! J'ai trouvé important de faire un petit bilan pour l'occasion, notamment par rapport à mon adaptation au quotidien et à l'évolution des relations que j'entretiens avec ma famille d'accueil : en effet, je fais beaucoup d'articles sur mes sorties à Sydney - normal, c'est la partie la plus intéressante de mon séjour - mais ma vie quotidienne est également très importante.

Les deux premières semaines ont été assez spéciales, pour ne pas dire difficiles. Arriver dans une famille qui n'est pas la vôtre, qui ne vous connaît pas, que vous ne connaissez pas et qui a déjà ses habitudes, ses règles et ses principes, ce n'est pas évident. Devenir femme de ménage et baby-sitter presque 10 heures sur 24 et cinq jours sur sept pour cette famille, ça l'est encore moins. Il faut savoir trouver sa place, gérer les enfants sans passer pour un monstre, prendre du recul sur certaines manières, se dévoiler parce que c'est aussi nécessaire pour tisser des liens, parfois s'imposer et surtout ne pas avoir peur de dire "non" si vous avez l'impression de trop en faire. Il faut aussi savoir se faire discrète, prendre du temps pour soi, faire partie de la vie de famille tout en restant indépendante.

( dans les toilettes pour dames à Sydney, si tu n'as plus de gloss, si tu as mauvaise haleine ou si tu as besoin de tampons : ne panique pas ! Il y a des distributeurs )

Au début, les enfants étaient vraiment chiants. Ils me testaient à tort et à travers, essayaient de voir jusqu'où ils pouvaient aller et à quel point j'étais autoritaire. Les premiers temps, j'ai distribué pas mal de punitions  - qui sont, dans l'ordre de gravité des bêtises : pas de dessert, pas d'histoire avant d'aller se coucher et pas d'ordinateur et/ou d'Ipad le week-end -, hausser la voix à plusieurs reprises et même aller jusqu'à parler aux parents pour rapporter quelques insolences. Nils, qui a 9 ans et qui est pourtant un petit garçon génial quand il est de bonne humeur, entre actuellement dans sa période de pré-adolescence : il peut arriver qu'il réponde ou qu'il lève les yeux au ciel à la moindre petite remarque. Emma, qui a 6 ans, fait parfois des crises pour rien : elle se met à pleurer, crier, taper et se roule même par terre si elle est vraiment contrariée. Un bon test pour le self-control. Quant à Lucy, il est vrai qu'elle est beaucoup plus gérable : à 4 ans, elle est plus facile que son frère et sa soeur, mais elle chouine souvent pour rien quand ses parents sont dans les parages.

Au terme de ces quatre premières semaines, j'ai tout de même appris à les cadrer tous les trois. Maintenant, je suis habituée et je sais comment calmer le jeu. Nils a fait des efforts et devient un peu plus cool, tout en gardant son petit caractère. Emma sait quand elle doit s'arrêter : un jour, je me suis violemment énervée et depuis, elle est toute câline et souriante. Lucy reste ma Loulou à moi, toujours coquine, toujours lovely avec ses robes de princesses. Les parents, Francoise et Vincent, sont des personnes attachantes avec qui je parle et plaisante plutôt facilement. Bref, les choses ne vont qu'en s'améliorant. Croisons les doigts pour que ça dure !

Rockin' The Suburbs

La maison non plus n'a plus de secrets pour moi : je connais tous les placards, tous les tiroirs, ce qu'il faut acheter en courses, ce qu'il ne faut pas acheter, la place de chaque objet et la moindre toile d'araignée - oui, elles sont toujours là ! Dans ma salle de bains, j'en ai d'ailleurs laissé s'installer une, qui me regarde prendre ma douche sans bouger. Aller aux toilettes la nuit sans allumer la lumière ? Je sais le faire : moi qui avais peur des araignées avant, je n'y pense même plus. Elles ne sont pas agressives et même plutôt pratiques : elles bouffent les moustiques ! Pas de moustiques, pas de piqûres. Pas de piqûres, pas de boutons. Pas de boutons... Pas de boutons ! Je vous le dis : les araignées sont nos amies.

Quoi de nouveau, sinon ? Et bah big news : j'ai repris la course à pieds. Tous les matins, une fois que les monstres ont été déposés à l'école et que la maison n'est plus qu'un havre de paix silencieux, j'enfile mon short, mes baskets et mes écouteurs, et je vais faire trente minutes de jogging. Le résultat ne se lit pas encore sur la balance - je ne vous dirai pas mon poids, puisque je dépasse les 60 kg et que merde, fait chier ! je n'ai jamais fait ce poids-là de ma vie - mais se voit déjà dans la glace. Et ça fait du bien ! Je me sens moins comme une baleine, voyez... Parce que bon, je ne dis pas que j'étais obèse, mais parfois je me demandais si j'avais des cuisses ou des troncs d'arbres. D'une manière plus représentative : j'avais les fesses de Beyoncé, sa classe et son glamour en moins. All the single ladies ? All the single ladies !

( " acheter des chaussures me rend heureuse. Je suis superficielle, de toute façon " )

Voilà, le bilan touche à sa fin. En résumé, que de bonnes choses. On s'habitue, on se crée son petit quotidien et on apprécie vraiment la vie australienne. Nous retiendrons tout de même la leçon du mois : ne jamais oublier sa crème solaire. Pour preuve, je vous montre ma mutation après coup de soleil : digne d'un vrai serpent ! A demain pour vous raconter mes deux premières heures de surf à Bondi Beach ! =)

Comments

[la marmaille !]

Je t'avouerai que quand j'ai vu la photo de ta mutation, je me suis dis "c'est quoi ce truc ?" lol.

Mais j'avais pas encore lue, l'article, j'aurai peut-être du avant.

En tout cas, MERCI pour ta jolie carte.

Gros Bisous de la Vendéenne

[Bouclette]

Armand et moi sommes très très très très choqués par cette photo de ta pelure !!

Beurk !

[Papaye du Brésil]

Moi jle trouve cool ton coup de soleil !